Au fil de l'eau, au gré du vent …

Par Simon

Alors voilà, je n’ai pas la plume de Charlotte mais au bout d’un mois à bord il me semble que c’est le moment d’un petit point, un petit bilan et puis des perspectives aussi.

Pour rappel, avant la mise à l’eau le 24 juillet dernier, j’ai passé quelques jours au chantier naval avec mon papa afin de préparer le bateau. Nous avons fait appel à des professionnels pour le changement de passe-coques et autres vannes ainsi que la révision du moteur. Pour le reste nous avons essayé de faire par nos propres moyens en prenant des informations dans les différents ships ou en surfant sur internet. Le plus difficile c’est que lorsque tu crois avoir fini et bien tu découvres un nouveau petit chantier. Bref comme dans une maison, il y a toujours à faire entre l’entretien, la rénovation ou les aménagements. Enfin on a fait de notre mieux, encore merci Jef pour ton aide et à très vite, sur l’eau cette fois.

Après nous avons passé une superbe semaine, intensive pour Charlotte, riche d’informations et de connaissances, avec un marin extraordinaire.

Monsieur Gaultier Enguehard est un jeune homme que j’ai eu la chance de croiser lors de mon premier stage des Glénans et avec lequel j’ai depuis toujours continué d’échanger, il est pédagogue, généreux dans la partage, ultra compétent et d’un calme et d’une sérénité incroyables. Ajoutez un zeste d’humour et de patriotisme breton et vous obtenez un cocktail formidable. Il se prépare cette année pour la mini transat en solitaire : vous pouvez le suivre et le soutenir sur facebook sur la page Le Mini-Brestois. Je lui souhaite une grande réussite dans son projet.

Pour en revenir à Kusupa, une chose est certaine, c’est un bon voilier, très sûr. Il n’y a pas un ponton où l’on ne croise un marin qui vient nous vanter tous les mérites de cette série. Et puis, comme l’a déjà relaté Charlotte, on l’a testé par 30 nœuds de vent et une mer bien formée, il tient bon les flots et on s’y sent en sécurité. Notre barreur de l’instant, mon frère Mathieu, a même pris un malin plaisir à tenir le cap malgré les conditions.

Autre point positif, le comportement des enfants. On peut dire qu’ils se sont habitués bien vite à la vie à bord, aux nuits agitées, aux joies des rencontres, des ploufs dans l’eau, des mouillages et autres plaisirs simples. De plus, ils s’accommodent fort bien de la douche sur la jupe, du seau et du pipi par dessus bord.

Dernier point positif : Charlotte et sa faculté à apprendre, à se questionner et à rebondir. Elle veut et recherche le mieux pour nous tous. Alors, bien sûr, cela n’est pas toujours compatible avec la vie à bord d’un bateau, avec un parcours composé d’escales uniquement sur le bord de mer et, du coup, il y a des petites baisses de moral mais elle rebondit et l’intérêt d’un tel projet est aussi et surtout d’accepter, d’improviser et de découvrir ce qui s’offre à nous.

Bref, un bateau n’est jamais prêt à 100%, et un parcours n’est jamais sûr à 100%.

Au fil de l’eau, au gré du vent, nous avançons avec un seul objectif : vivre ensemble, partager ensemble, découvrir ensemble et profiter ensemble.