Samedi 10 juin 2017
Vigo- Espagne
Hourra ! Après une séparation de 35 jours, 10 heures et 37 minutes, la famille Goasguen est à nouveau réunie. Nous sommes heureux de nous retrouver enfin. Cette période en « solo » était une grande première et nous nous en sommes plutôt bien tirés. Tout le monde est en pleine forme et nous voici plus forts de cette nouvelle expérience vécue que ce soit pour Simon sur Kusupa ou pour moi avec les enfants sans notre homme fort.
Evidemment, cela n’a pas toujours été rose ni pour l’un ni pour l’autre. Il y a eu des hauts et des bas pour chacun (des up & down de mon côté) mais nous avons la sensation d’en sortir plus forts. Nous avons aussi pu prendre le temps de réfléchir à notre année, à ce projet fou qui a vu le jour, aux risques que nous avons pris -notamment pour nos enfants qui n’avaient rien demandé-, aux joies partagés, aux coups de blues, aux ras le bol, aux moments de grâce, à l’après…
Ce temps de retrouvailles me fait beaucoup penser à une chanson de Manninck que j’ai très envie de partager avec ceux qui ne la connaissent pas encore. En voici les paroles, je vous recommande vivement d’aller écouter la version musicale ci-dessous magnifiquement interprétée (dommage que la vidéo laisse à désirer!).
Je connais des bateaux
Je connais des bateaux qui restent dans le port
De peur que les courants les entraînent trop fort.
Je connais des bateaux qui rouillent dans le port
À ne jamais risquer une voile au dehors.
Je connais des bateaux qui oublient de partir
Ils ont peur de la mer à force de vieillir
Et les vagues jamais ne les ont séparés,
Leur voyage est fini, avant de commencer.
Je connais des bateaux, tellement enchaînés
Qu’ils en ont désappris comment se regarder.
Je connais des bateaux qui restent à clapoter
Pour être vraiment sûrs de ne pas se quitter !
Je connais des bateaux qui s’en vont deux par deux,
Affronter le gros temps, quand l’orage est sur eux,
Je connais des bateaux qui s’égratignent un peu
Sur les routes océanes où les mènent leurs jeux.
Je connais des bateaux qui n’ont jamais fini
De s’épouser encore chaque jour de leur vie,
Et qui ne craignent pas parfois, de s’éloigner,
L’un de l’autre un moment, pour mieux se retrouver.
Je connais des bateaux qui reviennent au port
Labourés de partout mais plus graves et plus forts
Je connais des bateaux étrangement pareils
Quand ils ont partagé des années de soleil,
Je connais des bateaux qui reviennent d’amour
Quand ils ont navigué jusqu’à leur dernier jour
Sans jamais replier leurs ailes de géants,
Parce qu’ils ont le cœur à taille d’océan !